L'Assemblée nationale a autorisé vendredi les communes à alourdir la taxe de séjour sur les hébergements "non classés", du type Airbnb, à compter de 2019.
Entre 1 et 5% du coût hors taxe de la nuitée par personne. Via un amendement au second projet de loi de finances rectificative 2017, les députés permettent aux collectivités de fixer le tarif dans une fourchette comprise entre 1% et 5% du coût hors taxe de la nuitée par personne. Après des discussions, notamment avec les acteurs du secteur, les députés ont toutefois aménagé la mesure pour "tenir compte de leurs remarques", a expliqué le rapporteur. Ils ont notamment repoussé l'entrée en vigueur du dispositif au 1er janvier 2019, les communes pouvant délibérer sur l'instauration de la taxe ou modifier leurs tarifs avant le 1er octobre 2018. Ils ont aussi exclu les campings du dispositif, maintenant un tarif forfaitaire.
Trop petit pas ? La mesure, votée en première lecture, a vocation à s'appliquer aux meublés "non classés", notamment ceux qui sont mis en location par les plateformes de réservation en ligne. Un autre amendement adopté généralise, à compter du 1er janvier 2019, la collecte de la taxe de séjour "par les professionnels qui assurent par voie électronique un service de réservation ou de location ou de mise en relation en vue de la location d'hébergements". Plusieurs élus ont estimé, à l'instar du communiste Stéphane Peu, qu'il s'agissait d'"un pas trop petit vers la réglementation de ce secteur".