Les collectivités continuent d'alerter le gouvernement sur leur incapacité à payer les coupes liées à la loi de finances 2025. C'est le cas à Besançon dans le Doubs, où l'État demandait 5,6 millions d'euros à la ville et 7 millions d'euros au Grand Besançon Métropole. La ville lance un message clair, elle refuse de donner une telle somme au gouvernement.
Alors le budget 2025 continue de diviser les élus français, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé dans un entretien qu'il utilisera "probablement" le 49.3 pour faire passer le projet de loi. Une perspective qui n'enchante pas les collectivités locales qui continuent d'alerter le gouvernement sur leur incapacité à payer les coupes liées à la loi de finances 2025. À Besançon dans le Doubs, où l'État demandait 5,6 millions d'euros à la ville et 7 millions d'euros au Grand Besançon Métropole.
Des demandes que la municipalité refuse de payer et elle veut le faire savoir à l'exécutif. Dans les rues de la ville sont affichées des grandes affiches rouges où on peut lire "Vous préférez priver tous les élèves de cantine ou supprimer la police municipale". Il faudra faire un choix, si la collectivité donne 5,6 millions d'euros à l'État. "C'est quand même l'équivalent d'une année entière de périscolaire pour les enfants. Ce sont les trois quarts de notre budget consacré à la vie associative ou encore la totalité du budget de la police municipale", alerte à Europe 1, Anthony Poulin en charge des finances à la mairie.
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Une baisse de 30% demandée
L'objectif de ces affichages est de réveiller les Franc-Comtois qui seraient directement impactés. "On appelle à un sursaut de nos habitants, mais aussi de nos parlementaires et du gouvernement afin que ces mesures ne s'appliquent pas puisqu'elles ont un côté injuste et un peu absurde", ajoute Anthony Poulin.
Depuis dix ans, le gouvernement demande deux fois plus d'argent à la ville de Besançon. Les élus veulent négocier et demandent une baisse de 30 % sur ces futures coupes budgétaires.