Le report de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur l'énergie, prévue initialement lundi, permettra de rendre le texte "plus ambitieux" et "plus clair" sur les objectifs climatiques, a assuré le ministre de la Transition écologique et solidaire.
"Une semaine ou deux" de report. "Il y a eu des demandes de préciser certains aspects, certaines dispositions. Ce que nous allons faire donc, c'est reporter d'une semaine ou deux (la présentation du projet de loi, NDLR). C'est juste une question d'améliorer encore le texte pour le rendre plus ambitieux sur le climat", a affirmé François de Rugy sur RMC/BFMTV. Ce texte doit modifier plusieurs objectifs de la loi sur la transition énergétique de 2015 que le gouvernement ne jugeait pas atteignables, en particulier sur la baisse du nucléaire et la réduction des consommations d'énergie.
La "neutralité carbone" au cœur des critiques. Mais plusieurs aménagements ont été très critiqués par des ONG, certains élus et le Conseil économique, social et environnemental (Cese). L'exécutif voulait en particulier remplacer par la "neutralité carbone" d'ici à 2050 l'ancien objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre. "Certains avaient dit 'c'est plus flou que ce qu'il y avait auparavant' qui était (de) diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre. En réalité c'est beaucoup plus ambitieux. Nous allons donc l'écrire de façon plus précise que ça ne l'était", a indiqué le ministre. "L'idée, en ayant un texte légèrement remanié, c'est justement que ce soit le plus clair possible", a-t-il assuré. Le texte devait également revenir sur l'objectif de baisse des consommations d'énergie en visant -17% en 2030, contre 20% prévus initialement. Finalement, cet objectif ne devrait pas être raboté.
La feuille de route énergétique de la France. L'adoption de ce projet de loi est un préalable indispensable à la publication de la prochaine programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), actuellement en consultation, qui décline la feuille de route énergétique de la France à l'horizon 2028.