95 personnes ont été interpellées, notamment pour détention d'objets pouvant servir de projectiles, en amont de la manifestation parisienne contre la loi travail qui a commencé à Bastille à 14h20. "Des personnes ont été conduites au commissariat pour vérification d'identité", a expliqué la Préfecture de police, sans préciser leur nombre.
Un premier bilan fait état de 25 interpellations. Parmi elles, une concerne une détention prohibée de stupéfiants, une autre une personne interdite de participer au défilé. Une centaine de personnes font l'objet d'une telle "interdiction de paraître", avait affirmé mercredi le préfet de police Michel Cadot. Il n'a pas été précisé dans l'immédiat si certains interpellés ont fait l'objet d'un placement en garde à vue.
Filtrage. Avant que le cortège ne se mette en branle, les manifestants affluaient vers la place de la Bastille notamment par le boulevard Richard-Lenoir, où les forces de l'ordre procédaient à des fouilles dans le calme et de façon fluide. Après avoir passé ces contrôles, des manifestants, étonnés, soupiraient tout en haussant les sourcils. "Ridicule", pestait l'un d'entre eux. Sont notamment saisis dans les sacs au cours de ces fouilles, des casques de moto, écharpes et masques de plongée.
2.000 policiers. L'objectif de ces fouilles et saisies d'objet est d'"éviter que puissent être introduits des projectiles ou des dispositifs permettant de se masquer", selon Michel Cadot. Par ailleurs, pour éviter toute dégradation du mobilier urbain, comme celles survenues au cours des manifestations précédentes, des panneaux en bois ont été installés sur les abribus. La manifestation parisienne de jeudi, interdite avant d'être autorisée sur un parcours plus réduit, mobilise 2.000 fonctionnaires des police.
Le défilé de l'opposition a démarré à 14h et ira de la place de la Bastille à... la place de la Bastille, sur un court parcours de 1,6 kilomètre.