Alors que les syndicats veulent maintenir le défilé contre la loi Travail jeudi, entre Bastille et Nation, et malgré l'avis de la préfecture, Bernard Cazeneuve est intervenu dans le débat. Le ministre de l'Intérieur se veut menaçant. "Organiser un défilé à Paris, comme le souhaitent les syndicats, n'apparaît pas envisageable", tranche-t-il dans une lettre adressée lundi au secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
Sécurité publique. Bernard Cazeneuve s'appuie sur des questions de sécurité publique. Après les violences survenues lors de la manifestation parisienne le 14 juin, "dans ce contexte de tension et de heurts récurrents (...), le renouvellement à l'identique d'une manifestation itinérante le 23 juin n'apparaît pas envisageable", juge-t-il. Dans sa lettre, le ministre dresse le bilan des dégradations de cette manifestation: 13 panneaux publicitaires dégradés, huit abribus détruits, 28 vitrines d'établissements commerciaux brisées, et la façade de l'hôpital Necker dégradée. Au cours du défilé, 28 fonctionnaires de police ont été blessés dont deux ont dû être hospitalisés, ajoute-t-il. Depuis le début des manifestations contre la loi travail, le 9 mars, 1.776 personnes on été interpellées en France, donnant lieu à 1.198 gardes à vue, énumère le ministre.
Considérer le compromis de a préfecture. Le ministre demande de "prendre en considération" la proposition de la préfecture de police d'un rassemblement place de la Nation.