Plusieurs lycées étaient bloqués en France jeudi par des élèves opposés à la loi travail et certains établissements parisiens ont été fermés par leur direction, afin de protéger enseignants et jeunes de "débordements".
Deux lycées bloqués. Selon les données du ministère de l'Education, onze lycées parisiens étaient fermés sur décision de leur direction, deux étaient totalement bloqués par des lycéens, tandis que des barrages filtrants ont été installés devant 14 autres établissements. Le syndicat général des lycéens (SGL) estimait, lui, à une cinquantaine le nombre de lycées franciliens bloqués totalement ou partiellement et à une vingtaine celui des lycées fermés sur décision administrative.
"Museler l'expression lycéenne". Le SGL, une des principales organisations lycéennes, "dénonce" ces fermetures administratives. Son vice-président, Pierre Monquet, y voit "une volonté de museler l'expression lycéenne" et regrette que des centaines de jeunes, qui ne veulent pas forcément manifester, se retrouvent dans la rue. Le syndicat, comme les deux autres organisations lycéennes, l'UNL et la Fidl, ont rejoint l'appel à manifester contre la loi Travail de plusieurs syndicats.
Eviter la violence. A Paris, des proviseurs ont décidé de fermer leur établissement de manière préventive, "afin d'éviter que les élèves et les personnels ne soient exposés à des débordements et à de la violence", comme l'indique par exemple la cité scolaire Jean-de-la-Fontaine dans le 16e arrondissement sur son site.