Le mouvement de grève contre la loi Travail à la raffinerie Total "Normandie", près du Havre, qui dure depuis 25 jours, a été reconduit vendredi lors d'un second vote tard en soirée, a-t-on appris de source syndicale.
Un nouveau vote. "Le vote de l'après-midi a été confirmé", a déclaré Thierry Defresne, le leader CGT de la plateforme Total de Gonfreville-l'Orcher, la plus grosse de France. Un nouveau vote avait été organisé du fait que les salariés de la Compagnie Industrielle et Maritime (CIM), qui opère les terminaux pétroliers du Havre, avaient voté en soirée la suspension de leur mouvement. La CGT, syndicat dominant dans les deux entités, souhaitait coordonner ses actions. "Demain matin (samedi, ndlr) au quart de 5h, nous interrogerons à nouveau le personnel", a précisé Thierry Defresne.
Le redémarrage devra attendre. Les opérations de redémarrage de la raffinerie, qu'envisageait la direction de Total Normandie, devront donc attendre. "Nous en avons discuté avec la direction, il n'est pas possible de redémarrer ce soir", a indiqué le leader CGT. La CIM, où le travail a repris vendredi soir, alimente en carburant les raffineries Total Normandie (toujours à l'arrêt), de Grandpuits en Seine-et Marne (qui a redémarré) et celle d'ExxonMobile, près du Havre à Port-Jérôme-Gravenchon (qui n'a jamais cessé de fonctionner). Elle approvisionne aussi en kérosène les aéroports parisiens.