Près de 2.5000 policiers et gendarmes étaient mobilisés pour encadrer la manifestation contre la loi Travail de mardi. Trop selon certains manifestants.
Entre 64.000 et 200.000 personnes étaient dans la rue mardi dans toute la France pour manifester contre la loi Travail. A Paris, entre 15.000 et 55.000 personnes étaient présentes à l'appel des syndicats pour la 11ème journée de mobilisation. Face aux débordements de certaines des précédentes mobilisations, la préfecture de police avait renforcé la sécurité autour de la manifestation. 2.500 policiers et gendarmes étaient mobilisés pour encadrer le cortège, trop pour certains.
De nombreux contrôles.Avant d'accéder à la place de la Bastille, point de départ du cortège parisien, les manifestants devaient passer plusieurs contrôles. Les policiers et gendarmes palpaient en effet tous les manifestants et fouillaient les sacs. Des mesures qui ont permis de limiter très nettement la présence de casseurs. Seules quelques personnes cagoulées ont attaqué un abribus, pourtant déjà protégé pour éviter les éclats de verre. Mais, cette présence policière massive n'était pas du goût de tous les manifestants.
"Ils font exprès". "Ils font exprès de nous empêcher de manifester, ils bloquent les métros, ils bloquent tout", déplorent Olivier et Bénédicte. "Ils découragent les gens. Il y a six stations de métro qui sont fermées", regrettent-ils encore. Ces lourds moyens de sécurité ont donné un défilé sur des boulevards quasiment déserts. Les commerçants avaient en effet reçu la consigne de fermer leurs boutiques. Les banques situées place d'Italie - point d'arrivée du cortège - étaient, elles, totalement barricadées.
"Ça provoque un mal-être". "Ces conditions là, c'est la première fois que je les observe. C'est un peu surprenant", explique Cyril au micro d'Europe 1. "Moi, le sentiment que ça me renvoie c'est que autour, c'est l'armée, c'est très très étrange", raconte-t-il. "Ça provoque un mal-être", conclut-il. Malgré cela, les manifestants se sont déjà donné rendez-vous le 5 juillet pour une nouvelle journée de grève.