Le mouvement de grève à la Compagnie Industrielle Maritime (CIM), qui a coupé depuis mardi l'alimentation en pétrole des aéroports parisiens et de trois raffineries, a été reconduit vendredi, a-t-on appris auprès d'un militant de la CGT.
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Un "intérêt vital". On ignore encore pour combien de temps le mouvement a été reconduit. La préfecture du département a prévenu que la CIM était d'un "intérêt vital" et qu'elle devait poursuivre son activité. "Ils vont voter (...), on va les laisser s'exprimer et ensuite on demandera à la CIM de continuer par tous les moyens de fonctionner", avait précédemment affirmé la préfète de Normandie et de Seine-Maritime Nicole Klein.
Des risques pour Roissy et Orly ? Le vote a eu lieu dans les locaux de la CIM (240 salariés sur le site havrais) qui sont situés dans le périmètre sécurisé du port dans lequel la presse n'a pas été autorisée à entrer. La CIM, société peu connue mais d'un intérêt stratégique primordial, opère les terminaux pétroliers du port du Havre et du cap d'Antifer, plus au nord, près d'Etretat. Par des oléoducs, ces terminaux alimentent en brut les raffineries Total de Gonfreville-l'Orcher dans la zone portuaire, de Grands-Puits en Seine-et-Marne, actuellement à l'arrêt, et la raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon qui fonctionne normalement. Ils alimentent aussi en kérosène les aéroports de Roissy et d'Orly.