La mobilisation contre la loi Travail se durcit au Havre. Les dockers, les agents des ports et les ouvriers de la métallurgie ont en effet décidé de poursuivre le mouvement qu'ils ont déclenché mardi.
Les accès à la ville bloqués. Mercredi, les plus grosses entrées de la ville étaient bloquées depuis 5 heures du matin. Les axes étaient condamnés par des tas de palette, de pneus et de rondins de bois. Sur place, les premiers automobilistes font demi-tour ou marche arrière tandis que d'autres sont déjà coincés dans une file de voitures. "Je me suis levé 45 minutes plus tôt pour aller travailler, mais je m'aperçois que c'est compliqué. Ça m'énerve énormément, je pense que l'on peut exprimer son mécontentement, mais là ça commence à être une minorité qui bloque une majorité", déplore Pascal, bloqué au milieu des voitures. Le blocage devait se poursuivre jusqu'à 14 heures.
Le port à l'arrêt. Le port était lui aussi bloqué pour la deuxième journée consécutive. La journée s'annonce compliquée alors que les syndicats ne veulent pas relâcher la pression. "Ça fait deux mois que l'on demande à retirer le projet de loi El Khomri. On a commencé par des manifestations, on arrive pas à se faire entendre, on a fait des blocages de l'économie durant une matinée, on n'arrive pas à se faire entendre, donc ça se radicalise, on bloque l’économie pour être plus fort et montrer notre détermination", explique Reynald Kubecki, secrétaire de la CGT du Havre.
Les effets pour l'économie sont immédiats. Mardi, les expéditions de carburant ont été quasiment nulles en raison du blocage de la raffinerie. Mardi après-midi, il était déjà impossible de trouver de l'essence dans certaines stations service.