Sept syndicats de salariés, d'étudiants et de lycéens appellent à une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations le 12 mai, pour réclamer le retrait du projet de loi travail, a annoncé vendredi la CGT. L'intersyndicale, qui doit de nouveau se réunir mardi, prévoyait initialement "une journée d'initiatives et d'interpellation des parlementaires" le 12 mai.
Cinquième journée d'actions. La date correspond à la fin des débats à l'Assemblée nationale, avant le vote solennel du 17 mai. Il s'agira de la cinquième journée nationale et unitaire d'actions contre le projet de loi à l'appel de l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL), après les 9 et 31 mars, et les 9 et 28 avril. D'autres journées d'action ont été organisées par les seules organisations des jeunes et les traditionnels défilés du 1er-Mai ont été focalisés contre le projet de loi.
Débat parlementaire. Le mouvement a atteint son pic le 31 mars, avec près de 390.000 manifestants selon la police et 1,2 million selon les organisateurs. Le projet de loi Travail est actuellement débattu en première lecture à l'Assemblée nationale. Il prévoit notamment la primauté de l'accord d'entreprise dans l'aménagement du temps de travail, une clarification des règles de licenciement économique ou encore la création d'un Compte personnel d'activité (CPA). Les syndicats opposés au texte dénonce une réforme qui "accentue la précarité, marque la remise en cause des conventions collectives, ruine les garanties collectives".