Pour protester contre le projet de loi Travail, la CGT-Énergie a revendiqué jeudi matin le passage en tarifs heures creuses de "plus de 1.100.000 abonnés en région parisienne" ainsi que de multiples actions contre le projet de loi travail. Un arrêt de travail allant d'une heure à la journée entière jeudi a été voté dans 16 des 19 centrales nucléaires françaises.
"Robin des Bois". À 9h30, la fédération des mines et de l'énergie (FNME-CGT) a recensé dans un communiqué "plus de 1.100.000 abonnés en région parisienne qui ont été basculés en heures creuses". Ces actions baptisées "opérations Robin des Bois" ont également été menées à Lorient dans le Morbihan ou encore dans la région de Cherbourg dans la Manche où, selon Catherine Melet (CGT-Énergie), plus de 100.000 personnes étaient concernées. Le secteur touché inclut la Hague où se trouve l'usine de retraitement des déchets nucléaires d'Areva.
Blocages. Parmi les autres opérations menées, la CGT fait état d'occupations ou de blocages de sites électriques et gaziers, de rassemblements et de barrages filtrants, notamment devant les centrales nucléaires de Flamanville dans la Manche, Gravelines dans le Nord, Paluel et Penly en Seine-Maritime.
Tulle et Marseille. À Marseille, l'électricité a été coupée par une soixante d'agents d'Enedis (ex-ERDF) et GDF sur le site du Merlan (14e arr.) et les pneus des voitures de service dégonflés, a rapporté Gilbert Benhamou (CGT). "Nous manifestons contre la loi Travail mais aussi pour défendre notre statut de 1946 qui est attaqué. Dans notre secteur, le social était financé dans les entreprises par un prélèvement de 1% sur ce qui est vendu. Mais les nouveaux distributeurs comme Poweo ne paient pas ce prélèvement", a-t-il déploré. Dans certaines centrales nucléaires, des baisses de charge ont été enregistrées, selon le syndicat, qui mentionne également des "coupures d'électricité et de gaz" à Tulle en Corrèze, fief de François Hollande.