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Pauline Jacot et Clara Guilliet
Nouvelle journée de mobilisation ce mardi contre la loi El Komhri. Les syndicats ont de plus en plus de mal à mobiliser.

C'est la sixième grande manifestation contre la loi Travail en moins de trois mois. Alors que les routiers, les dockers, les marins rejoignent le mouvement, les syndicats peinent à mobiliser leurs troupes. Ils étaient 500.000 le 9 mars à défiler dans les rues, dix fois moins, selon la CGT, le 12 mai dans les cortèges.

Une grève qui coûte cher. C'est l'argument principal des salariés qui abandonnent le mouvement. Certains ont fait les comptes : pour cinq jours de grève ils ont perdu 30% de leur salaire. Ceux qui continuent, comme Patrice, tiennent grâce aux caisses de grève mises en place par les syndicats. "Heureusement qu'il y a de la solidarité entre les gens", estime cet aide-soignant dans un hôpital parisien au micro d'Europe 1.

Relancer la contestation. Pour mobiliser, les syndicats s'appuient désormais sur l'utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire passer cette loi. "Un passage en force", disent-ils. Des syndicats qui ne veulent pas céder à la fatalité. Ils rappellent que lors de la mobilisation contre le CPE aussi, Dominique de Villepin avait brandi cette arme constitutionnelle avant de faire marche arrière devant la pression de la rue.

Une nouvelle stratégie pourrait voir le jour. Organiser des manifestations le week-end plutôt qu'en semaine pour ne pas pénaliser les salariés.