Un élevage de canards du Lot-et-Garonne a été placé depuis vendredi en quarantaine, dans l'attente d'analyses poussées, après que des prélèvements ont révélé une "suspicion" de grippe aviaire, a-t-on appris samedi auprès de la Chambre régionale d'agriculture.
Mise à jour du 3 décembre :
La suspicion de foyer d'influenza aviaire s'est avérée après analyse un virus "faiblement pathogène", mais les animaux devraient être néanmoins abattus, a affirmé dimanche le président de la Chambre d'agriculture locale. Les analyses réalisées en laboratoire national ont révélé une souche "faiblement pathogène H5N3", a affirmé Serge Bousquet-Cassagne. "C'est faiblement pathogène, les canards ont un rhume, voilà tout", possiblement lié à la récente vague de froid, a déclaré le dirigeant de la chambre consulaire, ajoutant qu'"au nom du principe de précaution", les canards de l'élevage, qui compte 12.000 animaux, devraient vraisemblablement être abattus dans les jours à venir.
Principe de précaution. L'exploitation d'un éleveur-gaveur à Monbahus, près de Marmande, a fait l'objet de prélèvements ces derniers jours sur un échantillon de palmipèdes, aux termes des nouvelles normes de biosécurité, consécutives aux deux vagues d'influenza aviaire des hivers derniers, et qui requièrent des analyses avant chaque mouvement d'animaux. Une partie des canards devait être déplacée en vue de gavage.
Ces tests préliminaires ont révélé une suspicion de virus H5, "sans plus de précision" sur la nature du virus H5, ou "sur le fait de savoir s'il est faiblement ou hautement pathogène", a précisé Dominique Graciet, président de la Chambre d'agriculture de Nouvelle Aquitaine. Conformément aux nouveaux protocoles, et sans attendre le résultat de l'analyse plus poussée, l'élevage a été placé en quarantaine par précaution, et l'interdiction de déplacement des palmipèdes s'étendant à six communes alentour au total.
Pas d'inquiétude outre-mesure. Les résultats des analyses au laboratoire national situé dans le Finistère devraient être connus en tout début de semaine, a précisé Dominique Graciet. Il a souligné qu'il ne s'agissait à ce stade que d'une "suspicion", et rappelé que plusieurs cas de suspicions de foyer d'influenza aviaire avaient été recensés ces derniers mois, suspicions que les analyses ont à chaque fois infirmées. Il a aussi reconnu qu'on entrait "dans une période à risque" en raison de la migration des oiseaux et d'un coup de froid, mais que tout l'enjeu des nouveaux protocoles de biosécurité était précisément d'être en capacité "de contenir et éradiquer un éventuel foyer, sans les conséquences" des épizooties des hivers 2015-2016 et 2016-2017.