Les autorités françaises ont relevé le quota d'autorisations d'abattage de loups de 43 à 51 bêtes pour 2018, après la découverte d'un de ces animaux empoisonné dans la Drôme, ont indiqué vendredi des sources concordantes.
En juin, les restes d'un loup étaient découverts dans le massif du Glandasse, dans le Haut-Vercors. "Ils ont été expertisés et la toxicologie est revenue positive" cette semaine, explique à le sous-préfet de Die Patrice Bouzillard, confirmant une information de la presse régionale. Il s'agirait de "produits chimiques", indique la préfecture Auvergne-Rhône-Alpes ajoutant qu'une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Valence. Comme il n'est pas mort naturellement, ce loup porte à 43 le nombre de loups tués depuis janvier.
Un nombre correspondant à 2% de l'effectif moyen des 430 loups estimés. Le quota d'autorisations de prélèvements avait été fixé à 10% de la population de loups en France, soit 43 loups pour 2018. Le quota étant donc atteint avant la fin de l'année, la préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui pilote le plan loup au niveau national, a décidé dans un arrêté en date du 16 octobre de permettre le "prélèvement" de "8 spécimens" supplémentaires, "correspondant à 2% de l'effectif moyen de 430 loups estimés".
Le nombre de bêtes tuées par le loup a baissé. Les attaques de loups ont reculé de 19% en Drôme (chiffres arrêtés à la mi-octobre) et le nombre de moutons et autres animaux d'élevage tués de 22%, selon Patrice Bouzillard. Au niveau national, le nombre de victimes serait en léger repli: au 21 septembre, il y a eu 8.400 bêtes tuées, contre 8.800 un an plus tôt, selon le sous-préfet de Die. Des chiffres à la baisse alors que, dans le même temps, le suivi estival 2018 laisse apparaître une augmentation "significative" de 16% du nombre de meutes.