L'État coupe les vivres du lycée Averroès. Le tribunal administratif a confirmé lundi, dans une décision en référé, la suspension des subventions publiques pour l'établissement musulman Averroès de Lille qui est accusé de dispenser des enseignements en contradiction avec les valeurs de la République. Dans son argumentaire, le tribunal administratif pointe notamment des cours d'éthique musulmane composés sur la base d'un ouvrage sulfureux.
Ce support pédagogique affirmant, par exemple, l'inégalité entre les hommes et les femmes, la supériorité de la loi divine ou encore l'application de la peine de mort en cas de renoncement à la croyance musulmane. À ces griefs s'ajoutent deux inspections obligatoires de l'Éducation nationale, auxquelles l'établissement se serait soustrait notamment lors d'un contrôle inopiné du centre de documentation du lycée en juin 2022.
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Le lycée fait appel de cette décision
L'établissement réfute ces accusations et il a annoncé faire appel de cette décision. "On espère obtenir gain de cause sur le fond. Nous sommes certains de nos arguments et de notre bon droit. On reste serein sur la suite", déclare à Europe 1, Eric Dufour, le dirigeant du lycée. La rupture de contrat menace la future rentrée scolaire du lycée Averroès. De son côté, la Préfecture de Nord salue une décision qui selon elle, "conforte les principes de la République que les services de l'État défendent".