"C’est l’histoire d’un couple d’électrons amoureux, mais qui ne sait pas ce qu’il veut faire de sa vie". Voilà le type de belles histoires (drôles) auxquelles vont assister 700 privilégiés – les places gratuites sont parties en moins de 48 heures - dans le Grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris jeudi soir, à l’occasion de la finale du concours "Ma thèse en 180 secondes".
Des coachs pour les doctorants. Parmi les 16 finalistes de ce concours francophone, trois Français présentent leur thèse de recherche. Chacun aura précisément 3 minutes et pas une seconde de plus pour expliquer à un public profane l’enjeu de ses recherches. Pas facile quand on passe ses journées le nez dans ses livres ou dans un laboratoire, de vulgariser son savoir.
Alors pour aider au mieux les candidats, des équipes de coaching ont préparé avec eux, tout au long de l’année, cette grande finale. Julien Le Bonheur, responsable de la communication scientifique à l’université de Rennes 1, a travaillé avec certains doctorants bretons qui participaient aux sélections nationales, pour leur donner les clefs d’une présentation réussie.
Etre enthousiaste face au public. "Les candidats sont jugés selon trois critères : le talent d’orateur et leur implication, la médiation du sujet, la sructuration de l’exposé, et enfin des points supplémentaires peuvent être attribués par le jury s'ils ont un coup de cœur pour la présentation", explique-t-il à Europe1. "Non seulement les candidats doivent vulgariser leur travail mais aussi capter l’attention de l’auditoire", ajoute-t-il.
Un exercice qu’a très bien saisi Alexandre Artaud, l’un des finalistes français qui sera sur scène jeudi soir. Lors des demi-finales, à Nancy, le doctorant a présenté sa thèse "Spectroscopie tunnel à très basse température de graphène sur rhénium supraconducteur" avec beaucoup d’humour.
Alexandre Artaud, Premier prix du jury national...par mt180fr
L’humour est une des clefs du succès de ce concours. "Mais il faut le faire avec beaucoup de finesse pour ne pas s’éloigner du sujet", précise Julien Le Bonheur. Une nuance subtile qu’a très bien saisi Grégory Pacini, autre finaliste français qui présente jeudi soir à la Sorbonne son travail sur le "Rôle d’EHD4 dans la régulation du facteur de restriction du VIH-1 : BST2"
Grégory Pacini, Troisième prix du jury national...par mt180fr
La finale sera diffusée en vidéo en direct sur le site Internet du concours.