Deux personnes ont été immédiatement interpellées mardi, après qu'un homme a giflé Emmanuel Macron durant un déplacement dans le Drôme. Ces deux hommes de 28 ans sont originaires de la même commune, Saint-Vallier, dans la Drôme, à une trentaine de kilomètres de Tain-l'Hermitage où le président a été agressé. Ils sont tous les deux inconnus des services de police.
Le premier est soupçonné d'avoir giflé le président, le second d'avoir filmé la scène. Mais son rôle précis reste à déterminer. Ils ont été placés en garde à vue pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique, un délit passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. Ce matin, ils attendaient avec une vingtaine de personnes la sortie d'Emmanuel Macron, en visite dans un lycée hôtelier. Certains scandaient des slogans de "gilets jaunes", d'autres se revendiquaient anarchistes. La préfecture de la Drôme en avait dispersé certains, mais pas eux.
Un cri de guerre royaliste
Leurs motivations restent inconnues, si ce n'est qu'au moment de frapper le président, le suspect a crié "Montjoie Saint-Denis, à bat la macronie". Il s'agit d'un cri de guerre royaliste qui remonte au XIIe siècle. Il sert de signe de ralliement à l'extrême droite. Cet homme, qui se présente comme un instructeur en arts martiaux historiques, et qui apparaît en tenue médiévale sur les réseaux sociaux, n'est pas particulièrement politisé.
D'après les premiers éléments de l'enquête, il a bien participé à des mobilisations de "gilets jaunes" sur sa commune, sans être pour autant un élément moteur.