Emmanuel Macron a annoncé mercredi, lors de la cérémonie annuelle d'hommage aux victimes du terrorisme, la mise en chantier d'un musée-mémorial ainsi qu'une amélioration de la prise en charge des victimes, a annoncé l'Élysée. Accompagné de son épouse, le chef de l'État a assisté mercredi après-midi dans les jardins des Invalides à cette 19e cérémonie, organisée par l'Association française des victimes du terrorisme et la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs.
Un nouveau centre pour améliorer la prise en charge. Le président a également annoncé la création d'ici la fin de l'année d'un "Centre national de ressources et de résilience (CNRR)" pour améliorer la prise en charge des victimes. "Il n'y a pas plusieurs types de terrorisme. Il n'en existe qu'un. Il n'y a pas plusieurs types de victimes du terrorisme", a-t-il martelé.
Le président de la République a de plus décidé de renforcer l'aide financière aux victimes françaises à l'étranger, notamment pour assister aux procès à l'étranger, comme le demandaient les associations. Emmanuel Macron a enfin annoncé la création d'une journée nationale de commémoration, un "hommage de la nation aux victimes du terrorisme", dont la date, controversée, fera l'objet d'une concertation avec les associations.
Une journée d'hommage européenne le 11 mars ? Plusieurs de ces propositions avaient été préconisées par le comité chargé par le gouvernement de réfléchir à la commémoration des attentats, qui a remis son rapport le 7 septembre à la garde des Sceaux. Ce comité a aussi suggéré de retenir pour cette journée d'hommage la date du 11 mars, choisie par l'Union européenne, pour commémorer les attaques sur le sol européen.
Le chef de l'Etat a de plus accepté, à la demande des associations, que la date de commission des attentats permettant d'ouvrir droit à la médaille de reconnaissance des victimes du terrorisme remonte au-delà de 2006, date actuelle.
Le souvenir d'attentats survenus il y a plusieurs décennies. La France vit sous une constante menace terroriste depuis début 2015 et la vague d'attentats djihadistes sans précédent qui a fait 246 morts. Lors de la cérémonie ont été évoqués des attentats survenus il y a 40 ans, 30 ans, 20 ans, 10 ans.
Cette liste comprenait l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, dont la famille a pour la première fois participé à cet hommage national "pour rappeler l'existence de ce terrorisme corse", a témoigné sa veuve Dominique Erignac. Des témoins ont raconté l'attentat dont eux-mêmes ou leurs proches ont été victimes, en Inde (Mumbai en 2008), en Algérie (prise d'otage d'In Amenas en 2013) ou encore en Grèce (City of Poros, 1988).