Les épreuves du prestigieux concours de l'agrégation prévues mercredi, jour de grève des transports, sont maintenues, contraignant les candidats à bien s'organiser car le moindre retard est éliminatoire, selon le ministère de l’Éducation et la Société des agrégés. Plus de 3.000 candidats sont concernés, dans une douzaine de disciplines (lettres, langues...), selon les chiffres du ministère. Les candidats, dont une partie a déjà réservé billets de train et chambres d'hôtel pour composer plusieurs jours d'affilée, avaient déjà été prévenus de la nécessité d'arriver en avance à cause du plan Vigipirate.
Impossible de reporter les épreuves.Compte tenu de la grève, ils ont aussi été alertés par mail sur la nécessité de prendre leurs précautions, explique le ministère, pour lequel il n'était pas possible de reporter ces épreuves. Il n'y a pas non plus de tolérance possible pour d'éventuels retardataires, car l'agrégation est "un concours, pas un examen" et les règles doivent être les mêmes pour tous. "Si on arrive en retard, la sanction est implacable, il n'y a pas de recours", souligne Blanche Lochmann, présidente de la Société des agrégés, même si "c'est une bonne chose qu'il y ait des règles strictes, garantie de l'égalité".
L'entraide entre les candidats. "Il y a déjà des candidats qui ont connu des difficultés l'an dernier pour un problème qui n'était pas prévisible, ce serait une bonne chose qu'ils ne revivent pas la même chose", fait-elle valoir. Une cinquantaine de retardataires n'avaient pas pu passer leurs épreuves en Ile-de-France, après une grève surprise du RER A. Cette fois, elle espère que tous les candidats auront pu prendre leurs précautions. Elle évoque "un système d'entraide", par exemple des candidats plus proches des centres de concours qui en hébergent d'autres. "Je pense qu'ils vont faire du covoiturage, prendre des taxis ensemble". Elle leur conseille aussi "des moyens de transport alternatifs comme le vélo ou la moto pour éviter les problèmes de circulation".