Après plusieurs jours marqués par des violences et des heurts avec la police dans plusieurs rassemblements liés à l'affaire Théo, les policiers s'inquiètent de la nouvelle manifestation prévue à Paris samedi place de la République. Ce rassemblement contre les violences policières est organisé par plusieurs associations dont SOS racisme, mais les autorités craignent que la manifestation soit débordée par une minorité de casseurs : des militants anarchistes ou d’extrême gauche et potentiellement des jeunes de banlieue.
Des antifascistes. "C'est la convergence des luttes", glisse un jeune policier à Europe 1. Lors de la manifestation qui a dégénéré le week-end dernier à Bobigny, des jeunes des cités ont semé le désordre. Mais mercredi dans le nord et l'est parisien, les policiers du renseignement ont reconnu cette fois des visages familiers d'antifascistes et des silhouettes régulièrement aperçues lors du mouvement Nuit debout, né de la contestation contre la loi Travail.
Un ennemi commun. "Des militants essaient d'infiltrer les quartiers mais cela ne prend pas", explique également un connaisseur contacté par Europe 1, car selon lui, la culture politique n'est pas la même. Mais il y a bien un ennemi commun : la police qui est symbole d'oppression et de violence. "L'affaire Théo, cela fédère", résume un commissaire. "C'est une cohésion d'opportunité".
Pour le haut fonctionnaire, la manifestation de samedi devrait se terminer par de la casse, d'autant qu'il ne devrait pas y avoir de grosses averses pour doucher les velléités des éventuels fauteurs de troubles.