Quelques incidents ont éclaté samedi lors d'une manifestation contre les violences policières à Paris, avec notamment une voiture de police caillassée et une banque dégradée, a constaté un journaliste de l'AFP. Certains éléments perturbateurs ont ensuite jeté des projectiles au niveau d'une voiture de police.
Quelques incidents ont éclaté samedi lors d'une manifestation contre les violences policières à Paris , avec notamment une voiture de police caillassée et une banque dégradée, a constaté un journaliste de l'AFP. Peu après le départ de cette manifestation rassemblant plusieurs milliers de personnes, un pré-cortège de centaines d'individus vêtus de noir et cagoulés s'est constitué devant les organisations et collectifs ayant appelé à la mobilisation.
Des projectiles sur une voiture de police
Arrivés au niveau de la station de métro Anvers, dans le nord de la capitale, ils ont dégradé une agence bancaire de la Caisse d'Épargne, qui a eu ses vitres étoilées, a constaté le journaliste de l'AFP. Ils ont ensuite jeté des projectiles sur une voiture de police coincée dans la circulation, boulevard de Clichy. La voiture a été attaquée "à coup de barre de fer", a indiqué la préfecture de police de Paris.
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Une "intervention des BRAV", du nom de cette unité controversée de policiers à moto, "a permis de faire cesser l'action et mettre à l'abri" les policiers présents dans le véhicule, a ajouté la préfecture de police, qui n'a fait état d'aucune interpellation à ce stade. Environ 30.000 manifestants sont attendus dans toute la France pour cette manifestation organisée à l'appel principalement d'organisations de gauche radicale.
"Une vraie police républicaine"
Néanmoins, le long du cortège, l'ambiance se voulait bon-enfant, ponctuée de chants, de danses et de slogans. Présente dans le cortège, la mère de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre après un refus d'obtempérer , a, elle aussi, appelé à un rassemblement pacifique. "Une marche au calme, s'il vous plaît. Pour ne pas influencer la police à nous mettre des coups, à nous frapper", a-t-elle déclaré avant de rappeler son immense chagrin et le "vide" ressentie depuis le décès de son fils.
La mort de Nahel avait été l'élément déclencheur de la colère de Pierre, un manifestant. "J'en ai marre de voir une police raciste, avec une impunité totale, qui tue beaucoup de jeunes. Je ne trouve pas ça normal en France. Ce n'est pas anti-flics en soi, mais nous voulons que la police obéisse aux mêmes règles que tous les citoyens : on n'a pas le droit d'insulter, on n'a pas le droit de mutiler... Je pense que tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut une police, mais une vraie police républicaine". Et les manifestants l'assurent : cette mobilisation n'est que la première, l'objectif étant de l'élargir dans les semaines à venir.