Environ 1.800 personnes ont défilé samedi dans le centre de Nantes, selon la police, à l'occasion de l'acte 44 du mouvement des "gilets jaunes", donnant lieu à des heurts entre policiers et manifestants. Aux "gilets jaunes" se sont ajoutés des soutiens de Steve Maia Caniço, mort noyé dans la Loire, le soir de la fête de la musique.
Un restaurant McDonald's pris pour cible, des manifestants jetant des projectiles sur les forces de l'ordre, ripostant avec des gaz lacrymogènes : ces scènes ont marqué, samedi, l'acte 44 des "gilets jaunes". Plusieurs groupes avaient appelé à un rassemblement à Nantes en hommage à Steve Maia Caniço, mort, il y a deux mois, noyé dans la Loire, le soir de la fête de la musique. Selon la police, au moins 1.800 manifestants étaient présents, samedi, auxquels se sont mêlés une centaine de black blocs.
Après cette manifestation, 35 personnes ont été interpellées et dans l'après-midi ont éclaté des heurts qui ont fait plusieurs blessés, selon la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), qui a fait état de cinq blessés chez les forces de l'ordre. Cette marche avait, pourtant, à l'origine, commencé dans le calme.
Un pique-nique qui dégénère
Avant le départ en manifestation, une centaine de personnes se sont réunies pour un pique-nique dans un quartier calme de Nantes. Parmi eux, se trouvaient des gilets jaunes mais surtout des soutiens à Steve Maia Caniço. Ces derniers estiment que la mutation du commissaire en charge du maintien de l'ordre, le soir de la mort de Steve, n'est pas suffisante. "Castaner devrait démissionner et le préfet devrait être éjecté. [Le commissaire] devrait être jugé, emprisonné éventuellement. On attend que des choses se fassent", dénonce un manifestant.
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Dès le départ de la manifestation, les slogans anti-forces de l'ordre ont résonné dans les rues de Nantes, entonné d'une même voix par les gilets jaunes et les soutiens à Steve. Pour Charlotte, une manifestante, ce rapprochement des revendications est nécessaire : "Ils ont déjà manifesté pour Steve et plusieurs 'gilets jaunes' étaient présents. Plus on sera nombreux et ensemble contre les violences policières, plus on sera forts."
Les projectiles des manifestants les plus radicaux ont fusé vers les forces de l'ordre, qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes. Malgré le retour de la violence dans la rue, les manifestants comptent continuer leur action tant qu'il n'y aura pas de changement au plus haut sommet de l'État.