Manifestation de mal-logés contre la loi Égalité et citoyenneté

Les manifestants dénoncent certains articles du projet de loi Égalité et citoyenneté. Image d'illustration.
Les manifestants dénoncent certains articles du projet de loi Égalité et citoyenneté. Image d'illustration. © Geoffroy Van der Hasselt / AFP
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avec AFP , modifié à
La petite centaine de manifestants s'opposaient notamment à un amendement gouvernemental contenu dans le projet de loi examiné à l'Assemblée nationale. 

"On n'est pas méchants, on veut un logement" : une petite centaine de mal-logés se sont rassemblés mercredi soir à quelques pas de l'Assemblée nationale pour dénoncer certains articles du projet de loi Égalité et citoyenneté, qui y était examiné une nouvelle fois.

"Ce qu'on redoute, c'est un phénomène de 'centrifugeuse sociale'". Les manifestants s'opposaient notamment à un amendement gouvernemental qui permettra à la préfecture de région de proposer aux ménages reconnus au titre du Droit au logement opposable (Dalo) des relogements dans des communes éloignées de leur lieu de vie ou de travail, notamment dans des quartiers sensibles, a expliqué dans un communiqué le DAL (Droit au Logement), à l'origine du rassemblement. "Ce qu'on redoute, c'est un phénomène de 'centrifugeuse sociale', c'est-à-dire que les prioritaires Dalo soient éjectés vers la périphérie. Les familles risquent d'avoir du mal à accepter des logements dans des quartiers sensibles et en banlieue. Or, s'ils refusent le logement, ils seront radiés, et ne pourront pas déposer une nouvelle demande Dalo", a expliqué le porte-parole du DAL, Jean-Baptiste Eyraud.

Autre disposition contestée, la possibilité de fixer les loyers HLM en fonction des revenus des locataires, "ouvrant la voie de la dérégulation des loyers". Jean-Baptiste Eyraud regrette également que le projet de loi ne renforce pas les droits des locataires lors des opérations de renouvellement urbain, car "souvent, lors de ces opérations, on force la main des gens pour déménager ou payer des loyers plus chers".

Quelques points positifs. Il reconnaît tout de même des points positifs au texte : "que les maires et les bailleurs consacrent 25% de leurs contingents de logements aux prioritaires Dalo et aux autres publics prioritaires" et que "la loi de réquisition des logements vacants s'applique pour loger les ménages Dalo".

"Sans logement, on n'a pas de vie". "Tous les gens qui sont là sont soit sans logement soit dans la galère. Moi, ça fait deux ans que je suis sans logement, je dors dans la rue", a témoigné Maggy, une manifestante de 48 ans. "Sans logement, on n'a pas de vie."