Le tribunal administratif de Paris a rejeté samedi la requête en référé déposée par le groupuscule Génération Identitaire après s'être vu interdire une manifestation prévue samedi après-midi dans la capitale, a annoncé la préfecture de police. Le préfet de police Michel Delpuech a décidé vendredi d'interdire la manifestation du mouvement d'extrême droite et les contre-rassemblements "afin d'éviter des affrontements violents et des troubles à l'ordre public qui peuvent en résulter".
Génération Identitaire dénonce "un acharnement judiciaire". L'arrêté du Préfet de Police "s'appliquera donc cet après-midi", a souligné samedi la préfecture de police dans un tweet. Dans un tweet, Génération Identitaire a dit "prendre acte" de cette décision tout en dénonçant "un acharnement judiciaire" à son encontre.
Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête en référé de Génération Identitaire. L'arrêté du Préfet de Police d'interdiction de cette manifestation, comme de tout rassemblement en opposition, s'appliquera donc cet après-midi.
— Préfecture de police (@prefpolice) 25 novembre 2017
"La justice, si douée pour protéger les délinquants et les clandestins refuse à la jeunesse européenne la possibilité de défiler chez elle, dans ses rues, contre l'islamisme", a ajouté Génération Identitaire, qui entendait manifester "pour la défense de l'Europe face aux islamistes". "La répression et l'acharnement judiciaire ne nous ont jamais fait plier, au contraire nous en sommes toujours sortis plus forts. Vous pouvez nous faire confiance, Génération Identitaire, fidèle à son ADN sera très bientôt de retour dans la rue", a ajouté le groupuscule.
Scandale : la manifestation « Défendre l’Europe face aux islamistes » interdite !
— Génération ID (@G_IDENTITAIRE) 25 novembre 2017
Vous pouvez nous faire confiance, Génération Identitaire, fidèle à son ADN sera très bientôt de retour dans la rue. pic.twitter.com/In7b7gDAQS
Parallèlement, une association "antifasciste" qui appelait à une contre-manifestation face à celle initialement prévue par Génération Identitaire a finalement demandé à ses partisans de rejoindre deux manifestations organisées à Paris samedi après-midi, l'une contre l'esclavage en Libye et l'autre contre les violences faites aux femmes.
Une manifestation "susceptible de rassembler des groupements violents". Dans son arrêté visant Génération Identitaire, le préfet de police a justifié son interdiction par le fait que la manifestation "est susceptible de rassembler des groupements violents appartenant à la mouvance de l'ultra-droite provenant aussi bien de la région parisienne, que de la province, ainsi que d'Allemagne, d'Autriche, d'Italie et du Royaume-Uni".
Le préfet a aussi évoqué des "éléments et groupes de la mouvance contestataire radicale et violente de l'extrême gauche", "déterminés", "organisés", "masqués", "très mobiles" et ayant "appelé à empêcher cette manifestation" et à participer "en nombre à une contre-manifestation". "Cette situation ne peut que générer des troubles graves à l'ordre public", a estimé vendredi le préfet.