Au moins une centaine d'ambulanciers bloquaient lundi matin certains accès de la place de la Concorde (8ème arrondissement) à Paris, sirène et gyrophares allumés. Ils manifestent contre la mise en application de l'article 80 de la loi de Finances de la Sécurité sociale encadrant le transport sanitaire.
Sirènes hurlantes et gyrophare allumé. "Ambulances à l'agonie", "ambulanciers en colère" ou encore des "80" barrés, peut-on lire sur les affiches placardées sur les véhicules stationnés devant l'Assemblée nationale lundi matin depuis 6 heures. Selon un journaliste sur place, des feux d'artifices ont été tirés depuis le pont de la Concorde. Le lieu a été choisi pour interpeller la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
Nouvelle manifestation surprise des ambulanciers à Paris, sur le pont de la concorde, devant l’Assemblee nationale. Sirènes hurlantes et feu d’artifice @franceinfopic.twitter.com/7sPxOtPoZl
— Jules de Kiss (@JulesDeKiss) 3 décembre 2018
Paris - Blocage surprise de plusieurs centaines d’ambulances devant l’Assemblée Nationale et sur la place de la Concorde. pic.twitter.com/VaVXp5Fe04
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 3 décembre 2018
Une "uberisation" du transport de personnes malades ? Ces professionnels du transport sanitaire dénoncent l'entrée en vigueur le 1er octobre dernier de l'article 80 de la Loi de financement de la Sécurité sociale. Cette mesure a renversé les règles des transports entre établissements de santé: désormais, hôpitaux et cliniques choisissent leurs ambulances par appel d'offres et en assument directement le coût. Les ambulanciers craignent alors une "uberisation" de leur métier. Car le nouveau système, passant par des appels d'offres, privilégierait les grandes sociétés de transport au profit des ambulanciers indépendants.
Des gilets jaunes sont apparus sur les tableaux de bord de certaines ambulances. Les professionnels estiment être eux aussi concernés par la hausse du prix des carburants.
Déjà plusieurs manifestations. Début novembre, plusieurs opérations de blocage du périphérique avaient déjà été organisées. Les ambulanciers s'étaient également rendus près du ministère de la Santé mécontents d'avoir été écartés d'une réunion entre le cabinet de la ministre et les syndicats.