La mobilisation contre le pass sanitaire ne faiblit pas en France, malgré le vote de son extension en première lecture à l’Assemblée nationale dans la nuit de jeudi à vendredi. Ce samedi, un nouvel appel à manifester a été lancé dans toute la France. Et les autorités s'attendent à une forte affluence. Samedi dernier, plus de 114.000 personnes s’étaient déjà réunies sur tout le territoire. Selon les informations d'Europe 1, les manifestants seront a minima 100.000 cette fois-ci, le chiffre ne prenant pas en compte Paris et la petite couronne.
"Je ne suis pas antivax, j'ai voté pour le président Macron"
En dehors de la capitale, c’est à Marseille et Toulouse que les autorités attendent le plus de monde. Le week-end dernier, ces mêmes autorités ont été surprises par l’ampleur des cortèges sur l'ensemble du territoire. Et des rassemblements, plus petits, ont continué à avoir lieu tout au long de la semaine.
Dans ces manifestations, certains en ont marre d'être considérés comme des anti-vaccins. C'est le cas d'Olga qui était devant l’Assemblée nationale mercredi et qui descendra aussi dans la rue ce samedi. "Je ne suis pas antivax, j'ai voté pour le président Macron, donc c'est mon président. C'est pour ça que ce qui se passe aujourd'hui me touche", confie-t-elle au micro d'Europe 1. "Jamais je ne penserais à m'approcher des ultras, qu'ils soient de gauche ou de droite. Mais le gouvernement fait tout pour me mettre dans les bras des extrêmes. Je ne veux pas ça ! Ce n'est pas la question, encore une fois, du vaccin, mais celle des valeurs."
La crainte des services de renseignement
Les services de renseignement craignent, eux, la montée en puissance de ces "ultras" dont parle Olga. Dans une note consultée par Europe 1, les autorités redoutent que les groupuscules extrêmes prennent le contrôle des cortèges pour le moment majoritairement composés de familles et de travailleurs concernés par l’obligation du pass sanitaire.