Manifs contre la Loi Travail : Pécresse chiffre à "500.000 euros" les dégâts dans les lycées d'Île-de-France

Valérie Pécresse.
Valérie Pécresse. © THOMAS SAMSON / AFP
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A.D avec AFP
La présidente de la région Île-de-France a averti que des plaintes seraient déposées contre toutes les dégradations et violences. 

La facture est salée selon la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Les Républicains). Elle a chiffré dimanche à 500.000 euros les dégâts commis lors des manifestations contre la loi Travail. "La facture pour l'Ile-de-France aujourd'hui, c'est 500.000 euros de travaux de réfection dans les lycées", a-t-elle déclaré alors qu'elle était invitée, dimanche dans l'émission C politique sur France 5.

"Je demande une condamnation ferme". Elle a prévenu que la région IDF porterait "plainte systématiquement contre toutes les dégradations, contre toutes les violences". L’intéressée a reproché un manque de réaction de la part de l'exécutif. "Moi je demande qu'il y ait une condamnation ferme, définitive, sans ambiguïté de cette violence" or "j'entends très peu de membres du gouvernement, très peu de responsables de la majorité", a-t-elle déploré.

"Vrai danger". L'ex-ministre s'est aussi exprimée au sujet du mouvement "Nuit debout", en taclant le gouvernement au passage. "Ils ont peur d'un mouvement qui est né de l'insatisfaction d'une partie de la gauche face aux mensonges de François Hollande, à ses virevoltes politiques successives, et à son absence de résultats". Se rapprochant des propos de François Fillon, Valérie Pécresse a jugé que de telles manifestations constituaient "un vrai danger" face à la menace terroriste. "Je suis pour la liberté et la démocratie mais aujourd'hui on est en risque Vigipirate rouge (...) J'en appelle à la responsabilité de ceux qui sont dans ce mouvement" au moment où "le risque terroriste n'a jamais été aussi élevé", a-t-elle affirmé. "Si des Nuit debout arrivent dans les transports et qu'un terroriste se mêle au mouvement, qu'est-ce qui va se passer, comment est-ce qu'on peut gérer ça?", s'est notamment interrogée la présidente d'IDF.

"souhaitable qu'on évacue la place de la République". Pour Valérie Pécresse, il serait en tout cas "souhaitable qu'on évacue la place de la République ou alors, si on ne l'évacue pas, que les manifestants eux-mêmes la sécurisent et empêchent la casse, l'agression des policiers, les dérapages". La mairie de Paris a indiqué qu'elle demanderait un simple "constat d'huissier" concernant les dégradations sur cette place devenue lieu de rassemblement du mouvement. Elle a en revanche qualifié "d'inacceptables" les actes commis par "un petit groupe de casseurs" contre le commissariat du XIe arrondissement dans la nuit de samedi à dimanche indiquant qu'un éventuel dépôt de plainte relevait dans ce cas-là de la Préfecture.