Certains élèves ne pourront peut-être pas se rendre en classe faute de bus pour les y amener. La France connaît une importante pénurie de chauffeurs. Selon la Fédération nationale des Transports de voyageurs, il manque 8.000 conducteurs pour assurer le ramassage scolaire. Une situation qui dure depuis le premier confinement.
À quelques jours de la rentrée scolaire , vous avez sûrement tout prévu et penser aux fournitures à acheter, au cartable, à l'inscription à la cantine mais avez-vous pensé au transport scolaire ? Si votre enfant devra prendre le bus pour se rendre à l'école, il va peut-être falloir trouver un plan B. La France est en manque de chauffeurs , découragés par des horaires fractionnés comme par leur salaire. 8.000 postes sont vacants et face à cette pénurie, le secteur tente de s'organiser pour assurer tant bien que mal la rentrée.
Les retraités appelés à la rescousse
Debout dans son bureau, face à un grand tableau gris, Denis, le dirigeant de l'entreprise moderne Oscar, compte ses effectifs. "On arrive quand même à 15 chauffeurs avec des conducteurs en extra comme on dit."
Une quinzaine de chauffeurs pour 19 bus que compte la flotte. Et parmi eux, seulement six conducteurs sont employés à plein temps. L'entreprise, située à Vitry-sur-Seine multiplie pourtant depuis des mois les offres d'emploi qui restent lettre morte. Face à cette situation, Denis a dû trouver d'autres solutions. "On a fait appel aux seniors, nos retraités qui comblent bien les trous puisqu'ils connaissent le travail, ils ont travaillé dans l'entreprise", explique-t-il.
"On fait appel à des confrères quand ils ont de la disponibilité et ensuite on a des organismes d'assistance qui peuvent aussi, pour nous, chercher des transporteurs, qui peuvent nous dépanner une journée", poursuit-il.
Les journées coupées en deux ont fait fuir la moitié des effectifs
Une situation que connaît le secteur depuis la fin du premier confinement. La responsabilité d'une cinquantaine d'enfants et les journées coupées en deux, qui commencent souvent très tôt, ont fait fuir la moitié des effectifs de l'entreprise, comme nous l'explique Nadia, la responsable administrative. "Certes, il n'est pas forcément chez lui le samedi-dimanche, il n'est pas forcément chez lui à 16h30, ça c'est clair mais il peut bien gagner sa vie", avance-t-elle.
Un argument que met en avant l'entreprise pour recruter. Denis se dit prêt à modifier le type de contrat pour embaucher, faisant passer le salaire moyen d'un chauffeur de ramassage scolaire de 1.200 à plus de 2.000 euros par mois.