Un chantier colossal et des défis immenses. Anne Genetet, nommée ministre de l'Éducation nationale, s'empare d'un portefeuille pour lequel les atteintes des Français sont grandes. Entre le niveau des élèves qui chute, les enseignants qui manquent, le climat scolaire qui se dégrade et une confiance en berne rue de Grenelle en raison du changement incessant de gouvernance, les dossiers brûlants ne manquent pas sur le bureau de la nouvelle ministre.
Il faudra d'abord décider du sort de l'héritage Attal. Il y a un an, celui qui occupait alors ce poste de ministre de l'Éducation nationale lançait le fameux "choc des savoirs". Un programme qui comprenait une réforme du brevet, des classes "prépas-lycées" pour les recalés de l'examen, des groupes de niveau en maths et en français, en 6e et en 5e, ou encore de nouveaux programmes, plus exigeants, en primaire.
3.000 postes d'enseignants non pourvus
Un an plus tard, seuls les groupes de niveau ont vu le jour, mais sous forme de groupes de besoin. C'est-à-dire sans tri des élèves en fonction de leurs niveaux et avec des applications très différentes d'un collège à l'autre. Quant à l'uniforme, il a été expérimenté dans 90 établissements, soit moins que prévu. Le succès des stages de seconde fut pour le moins relatif et le chantier sur l'autorité a été laissé en suspens.
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Parmi les urgences pour Anne Genetet, la question de la formation des professeurs. Car ces derniers manquent. Environ 3.000 postes n'ont pas été pourvus cette année aux concours et il s'agit donc de relancer l'attractivité en berne pour ce métier. Les conséquences sont déjà catastrophiques avec des cours en moins et des apprentissages lacunaires.