A 11 heures dimanche, la France commémore le premier anniversaire des attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. Près de quatre millions de personnes avaient marché pour témoigner d'une République debout et solidaire. Un rassemblement historique, particulièrement pour les forces de l'ordre acclamées ce jour-là. Le capitaine Olivier Mailly était descendu avec son escadron de gendarmerie mobile de Chauny dans l'Aisne, fendant la foule entre Bastille et la gare du Nord.
"C'était quelque chose d'unique". "Nous nous sommes retrouvés en plein milieu de cette marée humaine", se souvient-il." Il y avait des applaudissements sur tout le trajet. Nous avons mis des dizaines de minutes pour parcourir cette petite distance. Les gens nous disaient 'merci' pour ce qu'on faisait. C'était très particulier". Le capitaine dit avoir été parcouru de frissons et de ce "sentiment étranger" : "comment remercier la population ?" "C'était quelque chose d'unique", dit-il encore.
"Nous ne sommes pas habitués". Olivier Mailly raconte qu'il était dans le véhicule du commandement qui était en tête du dispositif : "avec mon mégaphone, je demandais aux gens de s'écarter et de temps en temps je lançais un mot tel : 'merci' pour remercier un peu cette foule". Un moment très particulier qui s'explique aisément : "nous ne sommes quand même pas habitués à ce genre de contact". Les forces mobiles ont, en effet, l'habitude de rassemblements dans le cadre de manifestations. "Et le contact n'est pas toujours de ce style-là", euphémise-t-il.