Pour son organisateur, c'est un succès. La marche pour le climat a rassemblé samedi après-midi à Paris 18.500 personnes selon la police, et 50.000 personnes selon une estimation de l'ONG 350.org. "33.000 personnes avaient confirmé qu'elles viendraient, 120.000 personnes avaient exprimé sur Facebook leur envie de participer. On s'est dit que si l'on arrivait à faire autant que la dernière marche pour le climat qui avait lieu à Paris en 2015, en marge de la COP21, et qui avait réuni 40.000 personnes, ce serait une réussite", rappelle samedi, au micro de Philippe Vandel, sur Europe 1, Maxime Lelong, l'organisateur de cette marche citoyenne, préférant se fier aux estimations de l'ONG.
"J'ai senti un appel chez Hulot". Le jeune homme, journaliste de formation, a eu l'idée de cette marche après la démission fin août de l'ancien ministre de l'Écologie, Nicolas Hulot. "J'ai senti un appel chez cet homme. Il quittait son poste car il était au sein d'un gouvernement qui estimait que le climat n'était pas une priorité", détaille-t-il. "Je me suis dit que la personne qui remplacerait Nicolas Hulot ne changerait rien et donc que c'était à nous de descendre dans la rue. On ne marche pas pour la planète, car la planète nous survivra, on marche pour l'espèce humaine. C'est elle qui est en danger".
Des citoyens en tête de cortège. Pour éviter que la marche soit phagocytée par une association ou récupérée par un parti politique, Maxime Lelong rappelle avoir imposé des conditions aux associations et aux partis politiques souhaitant participer. "On a créé un cortège politique en fin de marche. En tête de cortège, on trouvait donc des anonymes, des inconnus", pointe-t-il. "Ce sont les citoyens l'important, car c'est notre avenir à tous."
Toutefois, il estime que les dirigeants politiques ont également un rôle à jouer : "Il y a une vraie hypocrisie à dire aux citoyens 'prenez des douches et pas des bains' quand en parallèle le gouvernement continue de soutenir des projets comme la Montagne d'or en Guyane alors que l'impact environnemental va être catastrophique".