Il menait un trafic d'armes dans sa boutique d'antiquités : le tribunal correctionnel de Reims a condamné mardi une ex-figure locale du FN à deux ans de prison et une interdiction de détenir une arme pendant dix ans.
Un trafic "relativement massif". Cette sentence est plus clémente que les réquisitions du procureur qui demandait une peine de deux ans et demi à l'encontre de Thierry Maillard, ex-candidat FN aux élections cantonales en 2011 qui a quitté le parti depuis. "Nous ne sommes plus dans le cadre d'une simple collection et il est difficile de contester qu'il s'agit bien d'une vente d'armes", a estimé Jean-Pascal Arlaux, le procureur adjoint. Le trafic ne fait "pas du tout de doute" et présente un caractère "relativement massif", a ajouté le représentant du ministère public.
Maillard se dit victime d'"un montage d'État". Très agité au début de l'audience, Thierry Maillard a nié les faits, se présentant comme un "collectionneur compulsif" victime d'un "montage d'État" en raison de ses opinions politiques. Il était reproché à ce commerçant, gérant d'une boutique d'antiquités et de livres, de s'être livré au commerce, d'avoir acquis, détenu, transporté et cédé des armes de catégorie A (armes de guerre) ou B en état de fonctionnement, avec la complicité de deux co-prévenus, entre le 30 avril 2014 et le 15 juin 2015.
Deux autres prévenus condamnés. Les deux autres prévenus, un cafetier de Reims et un autre ex-candidat FN aux cantonales de 2011 dans la Marne, ont été condamnés respectivement à 10 et 12 mois avec sursis et l'interdiction de détenir une arme pendant 10 ans. La condamnation étant assortie d'un mandat de dépôt, Thierry Maillard est sorti du tribunal menotté, en criant "Vive la France, à bas la République !".