Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Marseille autour de soupçons sur un système de faux pointage permettant à certains employés de gonfler le total de leurs heures travaillées, a-t-on appris mercredi auprès du procureur.
"Vérifier la réalité du service". Une enquête préliminaire a été ouverte début janvier par le parquet de Marseille pour "faux, usage de faux, recel et détournement de fonds public", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de la ville Xavier Tarabeux, confirmant des informations du Canard Enchaîné et du site local d'informations Marsactu. "Il s'agissait de vérifier la réalité du service fait par les employés par rapport à leur poste et à leur rémunération".
Plainte de la ville. "Au terme d'une enquête interne approfondie, la Ville de Marseille a décidé de déposer plainte et de se constituer partie civile dans cette affaire. Elle n'a, par ailleurs, aucun commentaire à faire sur une enquête en cours", a par ailleurs réagi la mairie dans un communiqué diffusé mardi soir, la veille de la parution de l'hebdomadaire satirique. Selon le Canard Enchaîné, les gendarmes auraient découvert après six mois d'enquête que "sur 80 agents 'de terrain' 50 au moins gonflaient leurs heures de maraude sociale" dans ce service municipal.
5 millions d'euros détournés. "Depuis 2010, année où ces petits arrangements entre amis ont commencé, les détournements d'argent public atteindraient 5 millions d'euros, la somme des salaires et des charges versés, à moitié, pour rien", ajoute le Canard.
Les locaux du Samu social avaient été perquisitionnés le 19 janvier par la section de recherche de la gendarmerie nationale, qui avaient emporté des documents administratifs, notamment des fiches de pointage et des listes du personnel.