Les habitants de 30 logements de la cité du Castellas, dans les quartiers nord de Marseille, ont dû vivre pendant quatre jours sans électricité. En cause : une panne que personne n'est venu réparer puisqu'Enedis et le bailleur social se sont renvoyé la balle.
"Nous avons essayé de faire chauffer de l'eau pour se doucher". Karima, une habitante du quartier, s'est employée pour réparer les dégâts avec le frigo et le congélateur qu'il a fallu entièrement vider. L'un des fils de Karima, qui passe cette année le brevet, s'est retrouvé dans l'incapacité de réviser le soir.
Une situation qui exacespère la mère de famille. "C’est très dur, j’avais des bougies, en bas nous avons essayé de faire chauffer de l’eau pour se doucher. On vit mal, c’est dur de revenir à l’ancienne en 2018", confie-t-elle au micro d'Europe 1. "Il n’y avait pas d’ascenseur et il y a beaucoup de personnes âgées dans notre bâtiment. Trois nuits c’est beaucoup pour nous. Il y a une dame de 95 ans qui est tombée et qui est à l’hôpital", poursuit-elle.
[#mépris] La cité du Castellas sans électricité pendant 96h00: L’abandon, c’est ça!
— Samia GHALI (@SamiaGhali) 18 juin 2018
96h00, il aura fallu 96h00:
une dame âgée hospitalisée à la suite d’une grave chute,
des gens outrés par cette... https://t.co/xag0Dnfhye
"Je trouve irresponsable que personne n'ait levé le petit doigt". Il aura finalement fallu l’intervention de la sénatrice des quartiers nord de la cité phocéenne, Samia Ghalli, pour faire réparer la panne. Sur son compte Facebook, l'élue a a dénoncé la sensation de "mépris" pour "les 5.000 habitants du Castellas". "Il ne m'aura fallu qu'un coup de téléphone au directeur d'EDF pour m'apercevoir que c'est une simple clef qui a manqué pour que les équipes techniques d'EDF interviennent et rétablissent la panne en accédant aux caves", a-t-elle détaillée. Un technicien était effectivement passé la semaine dernière mais il n'avait pas la clé de la cave où se trouve le compteur Linky. "Je trouve strictement irresponsable que personne n'ait levé le petit doigt laissant des familles entières sans courant", conclut la sénatrice.
Pas de personnel d'astreinte. Un autre quartier de la ville avait été, il y a quelques mois, privé d’eau pendant 26 heures parce que le bailleur social n’avait pas prévu de personnel d’astreinte pour répondre à l’urgence.