Les secours vont suspendre pendant environ 24 heures les recherches engagées pour retrouver d'éventuels victimes ou survivants sous les décombres des immeubles qui se sont effondrés lundi, le temps de "déconstruire" deux bâtiments voisins qui menacent de s'effondrer à leur tour, a annoncé mercredi le préfet.
Une décision "difficile à prendre". "Une pelleteuse va enlever morceau par morceau le n°69, et les étages supérieurs du n°71", a déclaré lors d'un point presse Pierre Dartout, préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur et des Bouches-du-Rhône, évoquant une décision "toujours difficile à prendre". De fait, les recherches ont déjà été interrompues mercredi après-midi : "la sécurité des marins-pompiers ne pouvait plus être assurée", a expliqué le préfet.
Six corps, ceux de quatre hommes et de deux femmes, ont été extraits des décombres des immeubles qui se sont écroulés lundi dans le centre de Marseille au 63 et 65 puis au 67 de la rue, et les autorités considèrent que deux autres personnes pourraient avoir été ensevelies également.
Les causes précises de l'effondrement "pas établies". Lundi, les immeubles des numéros 63 et 65 s'étaient effondrés, avant que le n°67 ne tombe lui aussi partiellement, en raison notamment de l'action des marins-pompiers. De ces trois immeubles vétustes, seul le n°65 était habité, les deux autres bâtiments étant murés et officiellement vides. Dans l'après-midi, le procureur de Marseille Xavier Tarabeux avait de son côté annoncé qu'"à ce stade", les causes précises de l'effondrement des immeubles 63 et 65 rue d'Aubagne n'étaient "pas établies". "On ignore lequel des deux immeubles a entraîné l'effondrement", a-t-il poursuivi, rappelant que les constructions dataient de la fin du XVIIIe siècle et que les immeubles avaient été construits en "s'appuyant les uns contre les autres".