Une centaine de Roms, dont 52 enfants, ont été expulsés mardi d'un campement sauvage à Marseille, à la veille de la trêve hivernale qui empêchera les expulsions jusqu'au 31 mars, a-t-on appris auprès des associations caritatives. Plusieurs dizaines d'occupants avaient quitté ce lieu du quartier de La Capelette dans la nuit en raison des rumeurs d'évacuation. Les autres seront relogés provisoirement dans des hôtels sociaux.
Pas de besoin du propriétaire ? "On est indignés face à cette expulsion qui intervient la veille de la trêve hivernale dans un bâtiment dont le propriétaire, lié en grande partie à la mairie de Marseille, reconnaît n'avoir aucun besoin à court ou moyen terme", a dit la coordinatrice technique de la mission bidonville de Médecins du Monde, Laurie Bertrand.
Deux décisions de justice. Les militants associatifs estiment que les évacuations réduisent à néant les efforts d'intégration des familles avec des expulsions qui aggravent les "situations d’extrême précarité d’enfants et de leurs familles, contraints à l’errance". La préfecture a mis en avant deux décisions de justice pour justifier l'évacuation de ce local appartenant à la Soleam, une société d'aménagement dont la mairie de Marseille est le principal actionnaire.