Martinique : huit arrestations après l'envahissement de la piste de l'aéroport

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avec AFP

Après l'envahissement de la piste de l'aéroport de Fort-de-France jeudi, huit personnes ont été interpellées en Martinique. Trois vols ont dû être déroutés vers la Guadeloupe, ils avaient à leur bord 1.117 passagers. On recense également des pillages de commerce, des incendies de bâtiments publics. 

Huit personnes ont été interpellées en Martinique après l'envahissement jeudi de la piste de l'aéroport de Fort-de-France, qui a provoqué le déroutement de trois vols vers la Guadeloupe, a annoncé la police vendredi. Jeudi après-midi, une centaine de personnes ont envahi l'aérogare et les pistes de l'aéroport de Fort-de-France dans la commune du Lamentin (centre), jetant des projectiles sur les policiers.

1.117 passagers d'avions déroutés

Des pillages de commerce, des incendies de bâtiments publics et un barrage établi sur l'A1 qui relie l'aéroport au chef-lieu de l'île ont suivi, selon la police qui dit avoir été visée par divers projectiles, dont des engins incendiaires. Selon la préfecture de Guadeloupe, trois vols ont été déroutés vers l'île voisine d'environ 130 kilomètres avec "à leur bord 1.117 passagers". Plusieurs vols au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Fort-de-France ont également été annulés, selon le site de l'aéroport.

La Martinique est en proie depuis le mois de septembre à une mobilisation contre la vie chère qui a dégénéré avec des violences urbaines. Celles-ci ont fait plonger l'île dans le chaos depuis la nuit de mercredi à jeudi, avec de nombreux épisodes de pillages et d'actes de vandalisme. En dépit d'un couvre-feu de 21h à 05h imposé par le préfet de l'île, les violences et les incendies ont continué dans la nuit de jeudi à vendredi. De nombreux départs de feu ont été signalés et des barrages enflammés mis en place sur plusieurs axes routiers.

Une nouvelle table ronde prévue ce vendredi

Vendredi, une nouvelle table ronde réunissant les services de l'Etat, les collectivités locales, les acteurs économiques et les militants contre la vie chère est prévue à 15h (21h à Paris). La précédente, jeudi, s'est achevée sans accord mais avec des avancées, selon le média local RCI qui estime que les négociations butent sur deux points: le nombre de produits concernés par une baisse de prix et le plafond pour contenir l'écart avec les prix de l'Hexagone.