Martinique : lourdes peines pour les orpailleurs brésiliens tueurs de militaires en Guyane

Les quatre hommes étaient poursuivis notamment pour meurtre en bande organisée des deux militaires.
Les quatre hommes étaient poursuivis notamment pour meurtre en bande organisée des deux militaires. © DAMIEN MEYER / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Deux militaires français, qui participaient à une opération de lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane, avaient été victimes d'une embuscade en juin 2012.

Quatre orpailleurs brésiliens ont été condamnés mercredi en Martinique à des peines allant de 18 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre en 2012 de deux militaires français en Guyane.

Perpétuité pour le chef du gang. Deux des quatre accusés, condamnés et détenus au Brésil dans le cadre d'autres affaires, étaient absents du box de la cour d'assises spéciale de Fort-de-France, car la France n'a pas de convention d'extradition avec leur pays. Ils écopent des plus lourdes peines. Celui présenté comme l'instigateur et le chef du gang a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Le second est condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Les deux accusés présents devant la cour ont, eux, été condamnés à 18 et 20 ans de prison.

Les quatre hommes étaient poursuivis notamment pour meurtre en bande organisée des deux militaires. Le 27 juin 2012, l'adjudant Stéphane Moralia, 28 ans, et le caporal-chef Sébastien Pissot, 33 ans, appartenant au 9ème Régiment d'infanterie de marine (Rima), participaient à une opération de lutte contre l'orpaillage illégal à Dorlin, dans le sud-ouest de la Guyane, sur le territoire de Maripasoula, commune la plus étendue de France. Victimes d'une embuscade, Sébastien Pissot avait été tué sur le coup et Stéphane Moralia grièvement touché. Il était décédé quelques heures plus tard. Trois autres gendarmes avaient également été blessés.