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Wilfried de Villers édité par Emma Ben Youssef Sudarovich // Crédit photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Une mère a porté plainte pour violence aggravée envers son fils, âgé de 11 ans, qui affirme avoir été martyrisé pendant une colonie de vacances en Bretagne. Bizutages, coups et menaces, l'enfant est revenu couvert d'hématomes et dit avoir vécu un calvaire sans trouver d'aide auprès des encadrants.

Une mère, originaire de la Somme en Picardie, a porté plainte le 29 août dernier pour violences aggravées envers son fils Jean, âgé de 11 ans. À son retour de colonie de vacances en Bretagne, le garçon était couvert d'hématomes, il affirme avoir été maltraité pendant tout le séjour par trois condisciples âgés de 12 et 13 ans. 

Menaces et peur de se faire violer

Des claques dès le matin, alors qu'il était encore dans son lit, des coups de baskets ou encore de claquettes durant les repas et des menaces constantes. Celui qui est encore un enfant fait aussi part de son angoisse au moment de prendre des douches non surveillées. Il détaille avoir passé une soirée cachée dans un buisson, comme l'expliquait sa mère Cécile Lemaire au micro de Pascal Praud ce mardi matin.

Elle raconte que les adolescents l'ont "forcé à se mettre à quatre pattes et ont essayé de lui retirer son pantalon". Avant d'ajouter qu'il "a réussi à esquiver la chose et il est allé se cacher dans un buisson. Il a profité de la fin du repas pour aller dans sa chambre et faire semblant de dormir au moment où les enfants sont rentrés dans la chambre".

"Si tu parles, tu es mort" lui a lancé l'un de ses harceleurs, a-t-il raconté à sa mère après lui avoir partagé la peur qu'il a eu de se faire violer. Face à cela, sa mère Cécile, a donc porté plainte pour violence aggravée. Une enquête interne est menée au sein de l'organisme responsable de la colonie de vacances. Selon la maman, les animateurs ne sont pas intervenus pour aider son fils Jean. Il affirme aussi que lorsqu'il aurait demandé à appeler sa mère, une encadrante de la colonie de vacances lui aurait répondu : "Si c'est pour te plaindre, ce n'est pas la peine."