Elles ont vu huit siècles d'histoire s'embraser sous leurs yeux. Ariette et sa fille Mathilde, 12 ans, devaient visiter Notre-Dame de Paris, lundi vers 19 heures, pour la première fois. "Ma fille fait sa profession de foi cette année, ça nous tenait à cœur de l'emmener à Notre-Dame", explique la mère au micro d'Europe 1.
Elles n'auront même pas eu le temps de rentrer dans la cathédrale et ont assisté, horrifiées, au désastre. "Les sirènes commençaient déjà à retentir à l'intérieur. Ils ont fermé les portes et on a commencé à voir de la fumée noire qui sortait de l'échafaudage. Ça a été très vite, ça s'est propagé à une vitesse folle", rapporte Ariette.
La toiture en flammes
En une heure seulement, l'ensemble de la charpente s'est embrasé. "Les poutres, on les a vu tomber une à une, on a entendu le bruit. C'est terrible. Le clocher est tombé en un seul morceau", poursuit la mère. "Ce sont des images qui vont rester dans mon cœur pendant longtemps : quand [la flèche] est tombée, au milieu, mon cœur s'est déchiré parce que j'y tenais vraiment, je suis croyante. C'est la première fois que j'allais y aller, là c'est fini, il n'y a plus de Notre-Dame. Ça fait mal au cœur", ajoute Mathilde.
"C'est une catastrophe, il n'y a pas de mots. C'est notre patrimoine, on ne peut être que choqué devant ce drame", renchérit sa mère.
Un message d'espoir
Peu avant quatre heures du matin, après huit heures de lutte, le lieutenant-colonel Gabriel Plus, porte-parole des pompiers de Paris, a indiqué que l'incendie qui a ravagé l'édifie était "maîtrisé", et le feu partiellement éteint. "Une grosse pensée à tous les pompiers qui sont en train de sauver la cathédrale", glisse Mathilde, toujours au micro d'Europe 1. "J'espère qu'il n'y aura pas de morts et qu'ils vont pouvoir la reconstruire et que, dans quelques années, on puisse venir la voir pour se remémorer, non pas le drame, mais les bonnes choses", conclut-elle.