Deux semaines dès ce lundi pour ouvrir de nouvelles négociations avec le gouvernement. Voilà ce que demandent les organisateurs de la mobilisation à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres contre le projet de mégabassine. Ce week-end, cette mobilisation a rassemblé 4.000 opposants à un important projet de réserve d'eau à usage agricole. La plupart d'entre eux ont levé le camp, mais certains restent vigilants à toute reprise des travaux. Europe 1 s'est rendue sur place.
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"Ce qu'on dit au gouvernement c'est que d'ici 15 jours, s'il n'y a pas eu un signe de moratoire, de suspension, de reprise de dialogue sur les mégabassines, nous relancerons une mobilisation nationale pour arrêter le chantier", prévient Benoît Feuillu, activiste au sein des Soulèvements de la Terre.
Plus qu'une vingtaine de personnes sur place
La grande mobilisation du week-end a touché à sa fin. Sur le terrain, s'il ne reste plus qu'une vingtaine de personnes, les symboles de la protestation sont toujours là à l'image du "fort", comme l'appellent les militants, qui désigne une palissade de bois et plusieurs tours de vigie faites de poutres et de plaques de tôle.
La décision de quitter les lieux a été confirmée après une concertation entre les organisateurs en début d'après-midi.
Interdiction de manifester jusqu'à mercredi
La lutte se poursuit tout de même, affirme Julien Le Guet, leader du collectif Bassine, non merci. "On sait qu'il y a plein de manières d'agir contre un projet. On rentre dans une phase de piqûres de moustiques, ou de frelons, qui sera portée par tout un tas de gens qui se sentent concernés par ce scandale de mégabassines", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Les militants ont prévenu qu'ils seraient très vigilants à toute reprise des travaux sur le chantier. De son côté, la préfecture des Deux-Sèvres reste prudente en prolongeant l'interdiction de manifester jusqu'à mercredi.