Le 11-Novembre, jour férié qui célèbre l'armistice de 1918, est aussi une journée d'hommage à tous les soldats morts pour la France. Il honore ceux morts avant 1963 et la fin du conflit algérien. Pour les plus de 600 soldats français tombés en OPEX (Opérations extérieures, ndlr) depuis cette année-là, un autre monument est en train d'être fabriqué. Celui-ci aurait dû être inauguré en mai prochain mais les travaux ont beaucoup de retard et la date ne sera sans doute pas tenue. Vendredi matin, une rencontre entre la secrétaire d'État aux Armées et la Maire de Paris était censée relancer le chantier.
"Ça cafouille sec". Depuis six ans, ce projet tarde à se concrétiser et depuis quelques mois, il était même à l'arrêt. Tout juste nommée secrétaire d'État, Geneviève Darrieussecq s'en est inquiétée. "Effectivement, ça cafouille sec, nos services sont prêts, les sommes sont inscrites à nos budgets, et j'avoue que ce dossier m'inquiète un peu", admet la secrétaire d'État. "L'idée était que ce monument soit prêt pour novembre 2018, si des décisions ne sont pas prises immédiatement, ce ne sera jamais prêt pour le mois de novembre", explique-t-elle.
Changement de lieu. Mais pour remettre le dossier sur les rails, il reste encore un obstacle financier à franchir. Le budget initial de l'aménagement du jardin, 1,3 million d'euros, va être revu à la baisse, car trop élevé pour la Mairie de Paris qui en paie la moitié. Mais, promet-on, cela ne changera rien au projet initial : une sculpture de bronze, taille réelle, représentant un scène de portage mais sans cercueil, par six soldats. Autour, des plaques de bronze où seront gravés les noms des plus de 600 militaires morts en opérations extérieures depuis 1963. Ce monument, qui devait être érigé place Vauban, derrière les Invalides a été remis en cause par les riverains. Finalement, il se trouvera dans le 15ème arrondissement, à quelques mètres du ministère des Armées. Le 18 avril dernier, François Hollande avait inauguré ce monument dans un coin du parc André-Citroën, au sud de Paris.
Les militaires s'exaspèrent. Ce monument est très attendu par la communauté militaire, qui s'exaspère. Mais au train où vont les choses, il n'est pas sûr qu'il soit prêt pour le 11 Novembre 2018, date symbolique s'il en est, car commémoration du centenaire de la fin de la Grande Guerre.