La fille d'une des femmes soupçonnées d'avoir voulu commettre un attentat a été relâchée dimanche, a-t-on appris lundi de source judiciaire, alors que les suspectes devaient être présentées lundi aux juges antiterroristes.
Les deux autres suspectes seront déférées lundi. La garde à vue de l'adolescente de 15 ans, fille d'Amel S., a pris fin dimanche après 48 heures, durée maximale vu son âge. Elle n'a pas été déférée devant la justice à ce stade des investigations, a précisé la source judiciaire. Sa mère de 39 ans et les deux autres suspectes, Inès Madani, 19 ans, et Sarah H., 23 ans, devaient être présentées dans la journée de lundi aux juges antiterroristes après quatre jours de garde à vue, pour d'éventuelles mises en examen.
Un projet d'attentat bien avancé. Les trois femmes radicalisées avaient été arrêtées jeudi à Boussy-Saint-Antoine, dans l'Essonne à la suite de renseignements de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), informée de l'imminence d'un attentat. Les enquêteurs avaient déjà dans leur viseur Inès Madani, connue des services antiterroristes et fille du propriétaire de la voiture découverte le 4 septembre à Paris feux de détresse allumés, chargée de cinq bonbonnes pleines de gaz. Le véhicule piégé était destiné à exploser, selon les enquêteurs.
Juste avant leur interpellation, Sarah H. a blessé l'un des policiers présents dans son véhicule avec un couteau de cuisine, puis Inès Madani a à son tour tenté d'attaquer un autre fonctionnaire au couteau.