Les mesures de confinement généralisé ne sont d'actualité "ni en Ehpad, ni en dehors", a déclaré vendredi en Lozère le ministre de la Santé Olivier Véran. Il a cependant évoqué d'éventuelles mesures ponctuelles d'isolement "pour sauver la vie" des plus âgés, particulièrement frappés par le nouveau coronavirus.
"Il ne peut être question aujourd'hui de reconfiner les personnes âgées de manière généralisée alors qu'on n'a même pas 2% des établissements qui ont déclaré un cas de Covid", convient sur Europe 1 samedi Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Syndicat national des établissements pour les personnes âgées (Synerpa). "On est plutôt pour une politique du cas par cas", ajoute-t-elle.
L'isolement "marque et a des séquelles"
À propos du confinement très strict de plus de trois mois dans les maisons de retraite, très mal vécu par les familles et les résidents, Olivier Véran a assuré: "C'est une mesure que je ne regrette pas." Les visites ont repris le 22 juin dans ces établissements. "Les conséquences qu'on a vues clairement au moment du confinement, c'est surtout la tristesse de ne pas pouvoir voir sa famille. Cela a des impacts comme des dépressions", souligne Florence Arnaiz-Maumé.
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"Chez les personnes les plus fragiles, les dégâts [du coronavirus, ndlr] peuvent être considérables et moi je préfère encore à choisir protéger les gens quitte à les isoler mais en les accompagnant toujours avec humanité, plutôt que de prendre le risque de les voir mourir par dizaines parfois dans des conditions très difficiles", a martelé le ministre de la Santé. Mais un isolement social peut être très dur pour une personne âgée. "La personne est âgée, multi pathologique, et parfois, elle ne comprend déjà pas pourquoi on confine", explique la syndicaliste. "Ça marque et ça a des séquelles", résume-t-elle.