Plusieurs records de chaleur ont été battus ce mercredi dans le sud-ouest de la France, avec des températures localement supérieures de 10 à 12 degrés par rapport aux normales de saison, a annoncé Météo France. Cette douceur estivale au tout début du printemps, qui a également concerné une vaste partie du territoire à des degrés moindres, devrait toutefois n'être qu'éphémère, un front plus froid étant attendu dès la fin de semaine sur la France.
Un seuil très rare au mois de mars
Mercredi après-midi, la barre de 30 degrés a été franchie à Dax dans les Landes et Orthez dans les Pyrénées-Atlantiques, avec 30,1 degrés. "C'est la première fois qu'on atteint ce seuil sur le territoire métropolitain cette année", a indiqué à l'AFP Patrick Gallois. Ce seuil des 30 degrés est très rare en France métropolitaine au mois de mars. Il n'a jusqu'ici été dépassé qu'à deux reprises : à Pau le 25 mars 1955 (record de 31°C) et à Figari le 24 mars 2001 (record de 30,3°C). Le précédent record de températures en mars à Dax datait du 21 mars 1990, avec 29,9 degrés. Celui d'Orthez datait du 31 mars 2021 (29°C).
D'autres villes ont également battu leurs records mensuels, comme Mont-de-Marsan dans les Landes (29,9 °C contre 29,2), Clarac en Haute-Garonne (27,5 contre 26,5) Villefranche-de-Rouergue dans l'Aveyron (26,2 contre 26) ou encore Belves en Dordogne (26,6 contre 26,3). Sur le reste du pays, les températures ont localement été supérieures de 6 à 8 degrés aux normales de saison dans plusieurs endroits, comme à Clermont-Ferrand avec 25 degrés, Nevers avec 23 degrés ou Paris avec 21 degrés, soit 10 de plus que mardi.
Des températures élevées qui ne vont pas durer
Le phénomène avait commencé dès les premières heures de la journée à Biarritz, qui a enregistré sa nuit la plus douce, avec une moyenne de 18,9 degrés, battant son record mensuel établi le 4 mars 1998, où le thermomètre avait atteint 18,2 °C. Cette douceur est due à une dépression atlantique qui, ralentie par un anticyclone en place sur la France, a fait remonter une masse d'air très doux sur le pays, dans des courants de sud. Elle est aussi alimentée par un effet de foehn - réchauffement soudain d'une masse d'air après avoir franchi une chaîne de montagnes - au pied de l'ouest des Pyrénées.
Elle ne va toutefois pas durer, prévient Météo France. Jeudi, les hautes pressions vont progressivement s'effacer vers l'est et une dégradation est attendue pour la fin de semaine, avec le passage en flux d'ouest qui entraînera notamment des averses vendredi. "Les températures commenceront à baisser nettement, pour retrouver les moyennes de saison vendredi, et ce week-end on passera même sous les normales pour le début du mois d'avril", a précisé Patrick Gallois.