Des journées particulièrement douces pour conclure l'année : les températures des derniers jours de 2021 devraient se situer au-dessus des normales saisonnières en France. Comment expliquer cette douceur ? Quelles en sont les conséquences ? Eclairage de l'ingénieur Cédric Ringenbach sur Europe 1.
Après un week-end de Noël particulièrement doux (et pluvieux), les températures devraient encore grimper la semaine prochaine en France, jusqu'à dépasser les normales saisonnières. Une douceur printanière qui ne doit pas être prise à la légère selon l'ingénieur Cédric Ringenbach.
"Un vrai dérèglement du climat"
"Ce n'est pas juste une augmentation globale de la température mais un vrai dérèglement du climat ", a-t-il affirmé sur Europe 1 alors que les 24 degrés ont été atteints dans le Béarn. Cédric Ringenbach, président-fondateur de la fresque du climat, explique par ailleurs que l'augmentation de la température globale va de pair avec "une augmentation des extrêmes". "Les moments plus chauds vont être beaucoup plus chauds", alerte-t-il.
Des conséquences pour l'agriculture
Les températures extrêmement froides sont beaucoup moins fréquentes au vu du réchauffement climatique mais existent aussi. En avril dernier, des gelées avaient ravagé les récoltes de fruits et légumes des agriculteurs français. Les conséquences du dérèglement climatique se font donc déjà ressentir.
"Les gels au printemps n'auraient pas été problématiques s'il n'y avait pas eu une période chaude juste avant", souligne Cédric Ringenbach. "Il y a une mise en danger très grave de toutes les cultures. Malheureusement, ces événements seront de plus en plus fréquents", déplore-t-il.
Le défi de l'adaptation
L'ingénieur préconise, évidemment, de se concentrer sur la lutte contre le réchauffement climatique mais aussi de s'adapter à cette nouvelle donne . "Il faut adapter les semences et les modes de culture qu'on utilise", explique-t-il sur Europe 1. "Il faut parer au fait que nous n'aurons pas le niveau de récoltes escompté tous les ans".
Seuls, les agriculteurs ne sauront faire face à ce défi. Car c'est tout notre secteur économique qui doit être repensé à la lumière de cette problématique. "Il faut que ça soit pris en charge par la collectivité dans son ensemble", conclut Cédric Ringenbach.