La famille d'Alexia Daval s'est confiée sur son sentiment de trahison alors que Jonathann Daval s'est placé en victime, à leurs côtés, pendant 94 jours.
Plus de quatre mois après le meurtre d'Alexia Daval par son mari Jonathann, la famille de la victime s'est confiée à BFMTV lundi. Les parents d'Alexia, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, ainsi que Stéphanie et Grégory Gay, la sœur et le beau-frère de la jeune femme, évoquent un "double deuil".
Sentiment de "trahison". "C'est l'impensable qui est arrivé deux fois de suite", constate Jean-Pierre Fouillot, le père d'Alexia Daval, tuée par son mari fin octobre. Le couple s'est senti trahi par Jonathann Daval, qui avait multiplié les démonstrations de tendresse à l'égard de ses beaux-parents et s'était montré accablé par la mort de son épouse. "On s'est bien fait manipuler, il s'était fait un scénario", a déclaré Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia Daval, alors que son père, Jean-Pierre Fouillot, le vit comme "une trahison". Pour la soeur de la jeune femme, Stéphanie Gay, "il y a réfléchi à ce scénario, la manipulation est allée très loin".
Car les proches d'Alexia Daval ont toujours cru en l'innocence de Jonathann Daval jusqu'à ce qu'il avoue le meurtre "par accident" en janvier dernier. S'affranchissant des rumeurs, jugées normales par le beau-frère d'Alexia étant donné que le "premier suspect dans ce genre d'événements, c'est toujours le mari", ils n'ont "jamais douté" du jeune homme, a confié Isabelle Fouillot.
"La haine ne changera rien". Dans ces circonstances, la culpabilité de celui qui appelait sa belle-mère "maman" est d'autant plus difficile à comprendre. "D'abord, on n'y croit pas, c'est de la stupéfaction, c'est pas possible. Il faut du temps pour comprendre et assimiler", reconnaît enfin la sœur de la victime. Mais malgré un chagrin qui "ne partira jamais", les parents d'Alexia affirment n'éprouver aucune haine. "La haine ne changera rien et ne nous ramènera pas Alexia", confie Jean-Pierre Fouillot.