La sœur et le beau-frère d'Alexia Daval ont annoncé avoir obtenu du juge d'instruction une confrontation avec Jonathann Daval, qui a avoué avoir tué sa femme en octobre 2017 en Haute-Saône avant d'évoquer un complot familial, mardi sur RTL.
"Le juge a répondu favorablement". "On a reçu la réponse de monsieur le juge qui a répondu favorablement à notre demande", a indiqué Grégory Gay invité avec sa femme Stéphanie, sœur aînée de la victime, de l'émission de Jacques Pradel, L'heure du crime sur RTL. Le couple Gay et les parents d'Alexia Daval avaient annoncé début octobre vouloir être confrontés à leur beau-frère et gendre.
Pour qu'"on lui mette la pression aussi". Jonathann Daval était revenu début juillet sur ses aveux et avait accusé son beau-frère, Grégory Gay, du meurtre, évoquant "un pacte secret" scellé au sein de la famille pour dissimuler les faits. "Je n'attends pas spécialement la vérité de Jonathann, puisqu'il nous a déjà tellement menti que je ne vais pas me faire des illusions, on ne va pas encore avoir la vérité tout de suite, mais il était important qu'on lui mette la pression aussi", a ajouté Grégory Gay. "Il y en a marre qu'on soit les seuls à se prendre des coups. Il était important de lui en donner un petit peu", a-t-il poursuivi. L'avocat de l'informaticien âgé de 34 ans, Me Randall Schwerdorffer, avait fait part de son intention de déposer une demande de remise en liberté de son client, estimant qu'elle était dans la logique de ce "changement de version".
Mis en examen pour "meurtre sur conjoint". Le suspect avait signalé la disparition d'Alexia, une employée de banque âgée de 29 ans, le 28 octobre 2017, inquiet de ne pas la voir revenir d'un prétendu footing. Son corps avait été découvert, en partie brûlé, dans un bois, près de Gray-la-Ville en Haute-Saône, où vivait le couple. L'autopsie avait révélé que la jeune femme avait été victime de violences, de coups et avait été étranglée. Trois mois après s'être présenté en veuf éploré, il avait avoué lors de sa garde à vue fin janvier qu'il avait étranglée son épouse en tentant de la "maîtriser" lors d'une crise d'hystérie et qu'il ne "voulait pas" la tuer. Mis en examen pour "meurtre sur conjoint", il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.