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G.P. , modifié à
Maître Eric Demey, avocat au barreau de Lille, commis d’office pour la défense du principal suspect qui a avoué le meurtre d'Angélique, a passé plus d'une heure avec son client.
INTERVIEW

Après deux jours de garde à vue, David R. a été présenté lundi à la justice. Devant les enquêteurs, il avait immédiatement reconnu les faits et livré le récit glaçant du viol et du meurtre d’Angélique. L'homme de 45 ans, suspecté du meurtre de l'adolescente a été mis en examen lundi pour meurtre, viol et séquestration sur mineur de 15 ans, et placé en détention provisoire. Maître Eric Demey, avocat au barreau de Lille, commis d’office pour la défense de David R., explique mardi dans Europe matin avoir rencontré un homme "bouleversé".

"Il a évoqué une sorte de cauchemar". "Il était abattu. Il était perdu, hagard. Il était bouleversé, en larmes à plusieurs reprises", explique Maître Eric Demey, qui a passé plus d'une heure avec David R.. "Il a évoqué une sorte de cauchemar. Il ne s'explique pas ce qui s'est passé. Il est très conscient de la gravité de son crime", indique l'avocat au micro de Patrick Cohen.

"Une demi-heure avant la commission des faits, il ignorait encore qu'il allait passer à l'acte". Déjà condamné en 1996 pour le viol avec arme d'une adolescente du même âge qu'Angélique, David R. ne fait pas le lien avec le meurtre d'Angélique, explique Maître Eric Demey. "Il n'avait aucune obligation de soin depuis sa sortie de prison en 2000", détaille l'avocat. "Il a juste eu un très léger suivi psychologique en détention". Interrogé sur la nécessité, ou non, de surveiller davantage ce type de personnes lors de leur sortie de prison, Maître Eric Demey estime que "le dire maintenant est un peu aisé, effectivement".

Pour autant, l'avocat du suspect rappelle que ce qui ressort du dossier, "c'est qu'une demi-heure avant la commission des faits, il ignorait encore qu'il allait passer à l'acte". "Cela voudrait dire qu'il faut mettre les personnes ainsi, en surveillance permanente et ça, cela veut dire une détention illimitée. On ne peut pas surveiller autant de personnes de manière permanente", soutient l'avocat.

Par ailleurs, Maître Eric Demey a demandé des mesures de protections particulières pour David R., pour qu'il évite de mettre fin à ses jours.